L’EOLIEN A L’ECOLE

4 001 HACHETTE EDUCATION GEOGRAPHIE 2nde copie

Si vous avez des enfants d’âge scolaire, demandez-vous si on ne les forme pas à l’acceptation de l’éolien, dans les écoles et collèges, et si on n’en fait pas des ambassadeurs des éoliennes.

Dans le rapport du commissaire-enquêteur, suite à l’enquête publique du projet de parc éolien de TINTENIAC-DINGE, on peut lire ceci, page 33 (il s’agit de la réponse de la Société VSB ENERGIES NOUVELLES à nos interrogations sur le risque d’impact néfaste d’un parc éolien sur le tourisme) :

« A GOULIEN, PLOUARZEL, à BOUIN, les éoliennes n’ont pas fait diminuer la fréquentation touristique, bien au contraire. Le parc de OISSEAU (53) ou celui de TREMEHEUC, sont régulièrement visités par les scolaires et les élus ».

Les élus… de drôles de touristes ! Et les scolaires… peut-on vraiment parler de tourisme, là aussi ?

En tentant de faire diversion face à nos questions sur le tourisme, la société VSB nous alerte involontairement sur un aspect des choses auquel nous n’avions pas pensé : la place prise par l’éolien à l’école.

Les élus qui vont volontairement se faire faire un lavage de cerveau à TREMEHEUC (vitrine de VSB en Bretagne Romantique, apparemment ; parc éolien de TREMEHEUC dont les éoliennes sont en co-visibilité avec le Château de Combourg, soit dit en passant…), ces élus sont majeurs et vaccinés. Mais les scolaires, eux, n’ont pas choisi la destination de la promenade !

Ce n’est pas seulement ici, en Bretagne Romantique, mais c’est à travers toute la France que les promoteurs éoliens sont entrés dans les écoles.

http://www.estrepublicain.fr/edition-de-luneville/2016/05/26/les-secrets-des-eoliennes

Les élèves de 6e et de 5e SEGPA ainsi que de 4e du collège de la Haute Vezouze, accompagnés de leurs professeurs, se sont rendus au parc éolien d’Igney…

L'EST REPUBLICAIN LES SECRETS DES EOLIENNES
Photo L’Est Républicain

De mon temps, dans mon enfance morbihannaise, on allait en promenade scolaire au bord de la mer, rêver devant l’infini de l’Océan et sauter dans les vagues. Ou alors, on nous lâchait parmi les menhirs de Carnac, où nous prenions la mesure des âges et des ères.

La liberté !

Le vent, qui nous mettait les cheveux en désordre, ne tournait pas encore les pales géantes des éoliennes !

Que ressentent les « scolaires » devant ces machines, pendant qu’on leur farcit la cervelle de propagande pro-éolienne, en leur disant que l’éolien, c’est « bon pour la planète » et en distillant l’angoisse du réchauffement climatique et de ses conséquences apocalyptiques... que seules les éoliennes pourront arrêter, bien sûr ?

Quels moyens ont les enfants, aux cerveaux malléables s’il en est, pour faire la part des choses ? Nous-mêmes, adultes, ne savons où donner de la tête, entre les climato-sceptiques, d’une part, et les Jean Jouzel et autres scientifiques aux discours alarmistes, d’autre part.

Où est la liberté des enfants, leur liberté de penser, leur liberté de choisir le monde et les paysages dans lesquels ils veulent vivre, dans la continuité de la vie, « dans la grande chaîne de la vie » ?

Des associations ont dénoncé cet endoctrinement et ont réussi à faire annuler des visites d’éoliennes par des scolaires : http://www.lhebdo17.fr/marsais-pas-de-fete-de-leolien/

L’Hebdo de Charente Maritime :

MARSAIS  : PAS DE FETE DE L’EOLIEN

Le promoteur Volskwind avait invité les élèves de l’école de la commune à des animations et lâcher de ballons étaient prévus pour les élèves. Mais le rectorat a tout annulé, à la suite d’un coup de téléphone de l’association Vent de Contraste en Pays d’Aunis : « Nous estimons qu’un promoteur privé n’a pas le droit d’endoctriner les enfants avec des goûters et des lâchers de ballons« , explique Michel Broncard, le président de l’association. « Nous voulions expliquer aux enfants ce qu’était une éolienne, eux qui en ont sur leur commune, et comment fonctionne cette énergie« , lance de son côté Alexis Juge, de Volskwind. Forcément, les points de vue divergent.

Du côté du promoteur, une information auprès des élèves a tout de même été faite en classe et les visites organisées pour les habitants se sont déroulées sans anicroche.

On notera qu’on parle de « ferme éolienne », traduction de la « windfarm » américaine, pour donner l’illusion que de telles visites sont tout aussi innocentes que les visites aux fermes agricoles bio des environs !

Que dirait-on, si des sociétés commerciales, des sociétés d’assurances, des banques, etc? « entraient » dans les écoles de cette façon ? Quoi, elles le font déjà ? Ah, oui, sous la forme de kits pédagogiques dont elles font cadeau aux écoles, avec leur logo bien visible, bien sûr ! Les promoteurs éoliens n’ont fait que rentrer par une porte qui était déjà ouverte depuis longtemps.

Les livres scolaires sont là aussi, bien sûr, pour donner l’enseignement technique sur le fonctionnement de ces machines et sur la place de l’éolien et des autres énergies renouvelables dans la production d’électricité. Les photos de parcs éoliens, terrestres et maritimes sont des incontournables des chapitres sur les énergies renouvelables dans les ouvrages de chez Hachette ou Bordas. Certains datent déjà un peu, vantant par exemple un programme éolien Danois sur lequel ce pays est revenu depuis, en stoppant la construction de nouveaux parcs éoliens sur son territoire. D’autres livres scolaires montrent des champs d’éoliennes aux Etats-Unis, les mêmes peut-être que ceux qui rouillent à présent, à perte de vue, abandonnés par les sociétés qui les exploitaient et qui ont mis la clef sous la porte. Nos enfants et leurs enseignants, croyant être à la pointe de la connaissance, ont en fait un temps de retard, et donc un retard dans la réflexion.

Une étude comparée et approfondie des pages de ces manuels scolaires consacrées aux énergies renouvelables reste à réaliser, pour juger de l’objectivité de l’enseignement qu’elles véhiculent. Nous n’en avons ni le temps, ni la compétence.

Nous pouvons juste faire quelques petites réflexions, après avoir jeté un coup d’oeil aux manuels des « scolaires » de notre entourage.

2 001 HACHETTE EDUCATION GEOGRAPHIE 2nde
HACHETTE EDUCATION GEOGRAPHIE 2nde

On prépare les élèves à l’acceptation de l’éolien en mer, par cette photo qui semble vouloir mettre en valeur une certaine esthétique de ces machines monstrueuses. On s’évertue à faire croire que ferrys et voiliers peuvent sans problèmes cohabiter avec les champs d’éoliennes offshore (ce n’est pas ce que disent les opposants au parc éolien offshore prévu en Baie de Saint-Brieuc…). Et quid de la pollution des mers, du fait de leur présence (plus de 700 litres d’huile dans chaque nacelle, pour faire tourner toute cette mécanique !) ? Quid de la pollution du fait de tous ces matériaux polluants qu’elles contiennent et de leur dégradation, qui se fera encore plus vite qu’à terre, dans ce milieu marin salé ? Ce sujet, qui pourrait sensibiliser de jeunes esprits, n’est pas mis en avant, et pour cause !

Le Danemark : un « modèle énergétique durable », pour les manuels scolaires….

1001  2 BORDAS PHYSIQUE CHIMIE 3EME PROGRAMME 2008

Bordas, Physique-Chimie, 3ème

Où l’on voit qu’au Danemark, entre 1990 et 2012, la part du pétrole dans la production d’électricité a diminué de 9%. La part de la biomasse a augmenté de 10 %. L’éolien est passé de 1% à 14 %, mais à quel prix, pour les paysages du Danemark et le cadre de vie de ses habitants ! Sans parler des nuisances sonores et des infrasons, dont beaucoup se plaignent de plus en plus, au Danemark aussi !

La part du gaz naturel a augmenté de 10 %. On peut se réjouir que celle du charbon dans le « mix énergétique » ait diminué de 10 %, mais c’est à l’avantage du gaz, qui, avec la biomasse, est générateur de beaucoup de CO2 ! On ne dit pas que l’augmentation de la production d’électricité à partir de centrales à gaz, c’est pour pallier l’intermittence et l’insuffisance de l’éolien ! Et on oublie que l’objectif mondial, c’est quand même bien de diminuer la production de CO2, pour « lutter contre le réchauffement climatique » !

On vante le modèle danois, mais on omet sciemment de parler des bonnes performances de la France en matière d’émission de CO2, car il faudrait avouer à nos enfants que c’est grâce à notre parc nucléaire… et ça, ce n’est pas politiquement correct, c’est le moins qu’on puisse dire. Ce n’est pas dans l’air du temps !

Mais revenons à la promenade scolaire aux éoliennes.

Les promoteurs éoliens et les élus espèrent sans doute que, de retour à la maison, les enfants vont porter la bonne parole auprès de leurs parents.

Mais n’oubliez pas, parents, de leur parler des nuisances sonores, que vos enfants ont d’ailleurs pu constater sur place, au pied des éoliennes (à moins qu’on ait ralenti les machines, le temps de leur visite…), nuisances qui sont pratiquement permanentes pour les voisins de parcs éoliens. Gardez pour plus tard les explications sur le caractère trouble de ce business éolien et sur les prises illégales d’intérêts et autres magouilles à tous les niveaux : il ne faut tout de même pas désespérer les enfants à l’aube de leur vie, à l’âge de tous les possibles.

Mais dîtes-leur, parce qu’ils sont directement concernés, ici et maintenant, que si les éoliennes « arrivent », à 5, 6, ou 700 mètres de chez nous, il faudra soit accepter de vivre dans un paysage saccagé (qui sera, pour toujours, le paysage de leurs souvenirs d’enfance) et subir les conséquences des infrasons sur notre santé physique et psychique et la présence envahissante et écrasante de ces machines, soit vendre la maison et partir ailleurs… si on trouve un acquéreur ! Mais partir où ? Des projets de parcs éoliens surgissent partout !

Ce sont les réalités de la vie d’aujourd’hui, les enfants ! Les réalités de ce qu’on a décrété que doit être votre vie d’aujourd’hui et de demain ! C’est pour votre bien, qu’ils nous disent !

Mais tout de suite après, dîtes-leur qu’il faut combattre ces projets fous. Apprenez-leur la résistance à la pensée unique, aux manipulations de toutes sortes.

Car la planète ne s’en sortira, des malheurs qu’on lui prédit, à tort ou à raison, que si elle est habitée par des hommes et des femmes qui ont su conserver leur liberté de penser.

Avec nos associations amies, luttons contre cet endoctrinement de nos enfants et petits-enfants !

EOLIENNES MOULINS A VENT SACHONS LES RECONNAITRE

 

L’argent les a rendus fous

Sur la page F…….K de SOS DANGER EOLIEN, je trouve ces commentaires de Mme Isabelle ITTELET, Conseillère Régionale des Hauts de France, Vice-Présidente du Conseil Départemental de l’AISNE, réagissant à une autorisation de parc éolien dans sa région. C’est une réaction à chaud. C’est un beau texte.

J’ai souhaité partager sur ce blog le texte de cette élue, qui aime sa région et s’attriste de la voir livrée aux promoteurs éoliens. Elle parle avec son coeur.

On espère que nos propres élus prendront conscience, eux aussi, du désastre qu’amène l’industrie éolienne et de la responsabilité qui sera la leur à l’égard de leurs concitoyens.

angel-883204__180Avant qu’il ne soit trop tard…

POUR UNE POIGNEE D’EUROS

« Comment un commissaire enquêteur a t-il pu ne pas se rendre compte ?
Comment les services de l’État ont-ils pu se laisser abuser ainsi ? »

Incrédule, j’écoute Daniel Henrelle (agriculteur sur notre Thiérache) s’interroger tandis qu’il tourne, une à une, les pages du dossier.

« Par quel tour de magie, des éoliennes de 179 M de hauteur seraient-elles invisibles de Voulpaix, d’Haution, de St Pierre les Franquevilles ou de La Vallée au Blé alors qu’elles ne seront qu’à moins de 2 kilomètres des villages ? »

Effarée, je regarde les photomontages réalisés par le bureau d’étude mandaté par les promoteurs éoliens.
Destinés à tromper, à faire admettre l’inadmissible, ils ont parfaitement rempli leur mission.
Les permis ont été accordés…
Les photos ont été prises derrière les haies, au fond d’un vallon, contre le mur d’une maison et même derrière des monuments funéraires, sans que cela n’interpelle quiconque, comme si les spectateurs du futur massacre allaient devoir se cacher pour ne pas voir l’ampleur du désastre qui se profile.

C’est pourtant tellement flagrant, tellement évident !
Là-bas, sur la ligne d’horizon, les tours immenses qu’on érige près de Marle, pourtant pas encore achevées, paraissent déjà si proches !!

Daniel Henrelle continue de tourner les pages.
Il enrage et je ne peux que partager sa colère et son désarroi.
« Vous savez Madame, ce qui se passe ici est dramatique.

C’est comme s’ils étaient devenus fous!
Le bon sens paysan n’a plus cours et la morale, plus droit de cité.
L’argent, l’argent facile fait sa loi au mépris des droits élémentaires des habitants de notre Thiérache.
Leur santé, leur bien-être, on s’en fout.
Ce qu’ils ont édifié, préservé, on va le détruire.

Comment va t-on justifier les dizaines, les centaines de milliers d’euros engloutis par le syndicat mixte du Pays de Thiérache pour favoriser le développement d’un tourisme de qualité si l’on en détruit l’écrin ? Vous avez vu ce qu’ils ont fait du côté de Montcornet ?

Et nos églises fortifiées restaurées à grands frais depuis des années ?

On va altérer de façon irréversible notre Thiérache, notre patrimoine et tout le monde s’en fout. Pour quelques sous et de fallacieux prétextes, on vend son âme. L’argent des affairistes de l’éolien a rendu fous mes collègues agriculteurs et nos élus …
Contre la promesse illusoire de recettes qui ne sont que miroirs aux alouettes, ils en viennent à se disputer pour savoir qui aura les moulins à vent.
Pourtant, tous savent bien que ces engins ne servent à rien, que jamais elles ne remplaceront les centrales atomiques, qu’elles ne créent pas d’emplois localement.

La responsabilité de ceux qui cautionnent cela sera lourde à l’égard des hommes et des femmes qui, des siècles durant, ont travaillé pour préserver cette terre et ceux qui y travaillent. L’affront n’est pas fait qu’à ceux qui vivent sur ce territoire, il l’est aussi à ceux qui nous l’ont légué.

Habiller cela du nom d’écologie, quelle insanité, quel cynisme ! »

« Devant l’évolution de la situation, les responsables de l’AOC Maroilles ont pris la décision d’alerter les ministères lors d’une réunion qui s’est tenue voici quelques jours.
Vous voyez, c’est aussi une menace pour l’un des produits phare de notre Thiérache. C’est notre profession, l’élevage laitier, et donc le bocage qui sont menacés.

Notre atout-maître, c’est l’authenticité, la qualité de vie que nous offre une nature préservée.

Les habitants de ce territoire n’aiment pas la Thiérache parce qu’elle est riche, mais parce qu’elle est belle. Ils ont choisi d’y vivre et d’y élever leurs enfants parce qu’ils connaissent la valeur des choses simples. A quoi serviront les nouveaux services à la population si on fait fuir les habitants ? »
En quittant ma permanence, je me suis offert un petit détour par ces villages si chers à mon cœur juste pour décompresser un peu.
Mais comme le soleil descendait sur l’horizon, je voyais déjà se profiler les mâts immenses, omniprésents symboles tout à la fois de la bêtise, de la naïveté et de la cupidité.
Cette terre, ces habitants, ne méritaient-ils pas mieux que cela?

 

FEU VERT POUR DEGRADER LA BRETAGNE ROMANTIQUE ! En 2009 déjà…

femme lisant le journal buvant un cafe httpraf.dessins.free.frUne dame de ma connaissance me disait l’autre jour, parlant de sa mère, âgée de 92 ans : « Oh, elle a encore toute sa tête ! Elle lit le journal tous les jours ! »

Si nous lisions le journal tous les jours, nous aussi, nous n’aurions sans doute pas manqué cet article de Ouest-France de 2009 intitulé « Les éoliennes vont continuer de pousser en Bretagne Romantique » (accessible sur http://www.ouest-france.fr/les-eoliennes-vont-continuer-pousser-en-bretagne-romantique-619590). L’article est indiqué comme ayant été modifié le 27/09/13, mais il date bien de 2009, puisqu’il précise que nous étions alors « en plein sommet de Copenhague », et il traite aussi de l’élaboration des ZDE (Zones de Développement Eolien), à présent défuntes.

Mais aurions-nous été en mesure, en 2009, d’imaginer, de visualiser vraiment, nous, riverains des projets de parcs éoliens de Tinténiac-Dingé et de Québriac, ce qui nous attendait alors ? Rien n’est moins sûr…

Il y avait bien peu de parcs éoliens en Ille-et-Vilaine en 2009. Les éoliennes de Tréméheuc, près de Combourg, venaient d’être « plantées » un an plus tôt, et celles de Plélan-le-Grand étaient « sorties de terre » à peu près au même moment. Mais qui de nous pouvait penser que des machines comme celles-là, que nous voyons de loin, en passant sur la route, pourraient un jour se retrouver à 500 mètres de nos maisons (et dans une version plus haute : 150 m, au lieu des 125 m maximum de celles de Tréméheuc) ?

La réunion menée par un cabinet spécialisé dans la conception de parcs éoliens, et dont il est question dans cet article de 2009, avait pour but de présenter aux élus locaux les zones convoitées par les promoteurs éoliens dans le « Pays de Saint-Malo« .

Lisons plutôt :

Les zones susceptibles d’accueillir des éoliennes se situent là où le rachat de l’électricité produite est quatre fois plus important qu’ailleurs. Sur l’ensemble du Pays de Saint-Malo, quasiment toutes les zones retenues se trouvent au Sud, en Bretagne Romantique. « Le Nord est très peu envisageable », pour ne pas dégrader l’image du littoral, sans parler du Mont Saint-Michel, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. L’autre secteur envisagé est situé aux confins des cantons de Dol et de Pleine-Fougères.

Quatre fois plus cher ? Bigre ! Et devinez qui paie ce surcoût ? Nous, bien sûr, les abonnés à l’électricité, par la taxe CSPE qui figure sur nos factures d’électricité. Et pour ce qui est des cantons voisins, on écrit « aux confins », pour donner l’impression que c’est très loin, dans un endroit inhabité, une contrée sauvage…

On est heureux de constater que le Mont Saint-Michel ne craint rien, a priori, sans doute protégé par l’archange dont il porte le nom, mais surtout par l’UNESCO

On lit aussi qu’il est pas envisageable d’installer des pars éoliens dans le Nord du Département « pour ne pas dégrader l’image du littoral ».

Pauvre littoral ! Notre Ministre de l’Environnement n’a pas cette délicatesse à son égard actuellement, puisqu’on apprend chaque semaine qu’un nouvel appel d’offre est lancé sur l’éolien en mer et que des centaines d’éoliennes sont prévues au large de nos côtes, de Dunkerque à l’Ile d’Yeu, en passant par les plages de Normandie et la Baie de Saint Brieuc.

Mais pour revenir à notre petit territoire de Bretagne Romantique, nous constatons que nos élus étaient déjà pleinement conscients, en 2009, que la présence d’éoliennes sur un territoire dégrade l’image de celui-ci !

Cet article, on le lit maintenant avec effarement, quand on réalise que notre sort était déjà décidé. Et sans nous !

PHOTO UN VIDE D EOLIENNES (3)
Vue du site des ruines du Château de Hédé, sur ce que les promoteurs éoliens appellent « un vide d’éoliennes »

On a pu lire, dans le document de présentation du projet de parc éolien de Tinténiac-Dingé, que nous étions là « dans un vide d’éoliennes« .

Ce vide, en 2009, certains avaient déjà une petite idée de la façon de le remplir.

Poursuivons notre lecture commentée de cet article de 2009 :

Six zones ont été arrêtées pour la Bretagne Romantique. Dans le secteur Saint-Domineuc-Trimer, les quatre ou cinq machines seraient à l’ouest de la quatre voies, « dans un paysage contemporain », c’est-à-dire remembré.

Le remembrement avait déjà modifié le paysage, pour les besoins de l’agriculture, nous disait-on. Des éoliennes industrielles de 150 mètres de haut avec leurs pales tournantes feront bien plus de dégâts encore dans le paysage !

A Québriac, trois à cinq machines du côté des Landes Tanouarn. Au nord de Pleugueneuc, les nombreuses machines seront parallèles à la RD 794 sur les communes de Plesder, Pleugueneuc et Meillac. A Saint-Léger des Près, on pourrait avoir jusqu’à douze éoliennes de part et d’autre de la même départementale. A Cuguen, de trois à huit machines. Et à Tréméheuc, quelques éoliennes viendraient compléter le parc existant.

N’en jetez plus, la campagne est pleine !

Curieusement, on ne parle pas de Tinténiac, alors qu’une demande de permis de construire avait été déposée dès 2006, et que des promesses de bail avaient été signées par les propriétaires de terrains dès 2003…

Les ZDE, quand elles ont été ensuite arrêtées par le Préfet, se sont avérées finalement concerner des surfaces bien moins étendues, par rapport aux espoirs émis lors de cette réunion, et réduisaient donc le nombre de machines qu’il était possible d’installer. Mais, sous l’influence des puissants lobbys de l’éolien industriel, les ZDE ont été supprimées par la Loi Brottes de 2013 ; ils ne sont donc plus tenus par les limitations que leur mettaient ces ZDE. D’où le nombre de projets qui resurgissent actuellement. Et partout !

 

Sauvons le site mégalithométallique de Plémet-les-Moulins (Côtes d’Armor)

OUECHE-FRANCHE DU 4 MAI 3016

De notre correspondant en Côtes d’Armor

PHOTO EOLIENNES EN TRES MAUVAIS ETATDans les Côtes d’Armor, plus de 550 sites éoliens ont été recensés à ce jour, non sans difficultés. Datant de mille ans et des poussières, le site mégalithométallique de PLEMET-LES-MOULINS (22), le plus célèbre de la région, demeure un haut lieu de la Préhistoire européenne. Il est classé au titre des Monuments Historiques depuis 2315. Nichées dans le Sud de cette ancienne Communauté de Communes au nom poétique de CIDERAL, les éoliennes géantes de Plémet-les-Moulins se caractérisent par leur incroyable alignement.

Bâties au deuxième millénaire sous L. H. (une plaque avec ces initiales est apposée au pied de chaque machine ; la signification de ce sigle s’est malheureusement perdue avec le temps), les principaux sites, ceux de Carguier et de Rénéac, regroupent à eux seuls presque 3000 mats métalliques rongés par les années et le manque d’entretien, fichés dans des socles de béton qui, eux, semblent avoir bien tenu. Ces alignements s’étendent sur près de 4 kilomètres ! Restes de pales et de rotors, dalles de béton et autres vestiges gisant parmi la végétation, témoignent de ce que fut l’architecture néolienne.

Les machines sont placées par ordre décroissant, et chaque alignement s’achève sur une enceinte plus ou moins visible.

archaeology-59150__180
Archéologue travaillant sur le site de Plémet-les-Moulins

Pourquoi toutes ces constructions dressées et alignées ? Nombreuses sont les hypothèses qui tentent d’expliquer l’origine des alignements : monuments religieux, adoration du dieu Eole, culte de la lune ou du soleil, calendrier pour l’agriculture bio, ou encore armée bretonne transformée en structures de pierre et de métal, selon une très ancienne légende… le mystère reste entier ! Les vestiges de cette période laissent tout de même penser que ces constructions avaient une fonction économique, sans toutefois avoir jamais fait preuve de rentabilité, apparemment.

Afin de mieux protéger ces monuments ancestraux et valoriser ce patrimoine exceptionnel, les élus mutualisent leurs moyens pour faire inscrire les éoliennes géantes du Sud des Côtes d’Armor au patrimoine mondial de l’UNESCO.

L’association Paysages de Carguier – Rénéac a été créée et appuie le projet. Un barde du village de Rénéac en a pris la présidence. Chaque nuit, avec son porte-voix, il chante les légendes qui entourent ces monuments (des voisins essaient de planquer l’assistance vocale…).

Les ALIGNEMENTS DE PLEMET-LES-MOULINS sont accessibles en visite libre d’octobre à mars. D’avril à septembre, seules des visites-conférences payantes vous permettent d’entrer à l’intérieur des constructions.

Contact :

Centre des Monuments Nationaux – Maison des Eoliennes / 08 33 90 00 10

pastiche.com@humour.fr

BON VENT, CHER AMI LECTEUR !

Auteur : ventdeboutaplemet@laposte.net