SEGOLENE MET BEAUCOUP D’ENERGIE A MENTIR, ou : Réflexions d’un randonneur du côté de Loudéac et du Mené

dessin-pour-le-blog-a-de-carguier-img_1801-1Notre Ministre de l’Environnement a osé déclarer, il y a quelques jours, qu’en ces temps de grand froid, ce qui a permis à la France d’éviter les coupures de courant, c’étaient… les énergies renouvelables…

Ce matin du 24 janvier 2017, à 9 H 45, j’ai fait remarquer à mes compagnons de marche nordique que grâce à ce beau ciel bleu et sans vent, on pouvait admirer Bel-Air, point culminant de notre département des Côtes d’Armor, et ses éoliennes.

Mais ces belles machines étaient à l’arrêt, aucune ne tournait ! Pas plus que celles du parc éoliens de Saint-Gilles-le-Mené, juste à côté, pas plus que celles de La Ferrière, en face, pas plus que celles de La Prénessaye, que l’on peut admirer de la commune voisine de Querrien, et pas plus que… la plupart des éoliennes de France et d’Europe, dans la situation d’anticyclone où nous nous trouvions.

Ce matin du 24 janvier, grand froid : – 4°, et, comme depuis une bonne semaine, pas de vent !

Depuis une semaine donc, les éoliennes ne tournent pas. Vous me direz que c’est un plus pour les riverains : au moins, ils sont au calme !

Nous avons droit, avec la Ministre, à un mensonge d’Etat comme au temps béni de l’Union Soviétique, mais aussi comme il en existe depuis toujours, même dans les plus vieilles démocraties, quand il s’agit de protéger les intérêts des plus puissants.

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Mensonge, oui, mais le message passe bien, et, répété dans tous les médias, il finit par s’ancrer dans les têtes. Mais surtout, il faut pour notre Ministre justifier sa fonction, et justifier aussi les engagements pris (avec les lobbys des promoteurs éoliens, avec les partis écologistes, et face à toutes les nations du monde, lors de « grenelles », protocoles et autres COPs).

On aimerait bien que cette ministre mette autant d’ardeur à exiger de l’ANSES, à qui elle a passé commande en 2013 d’une étude sur les nuisances sonores produites par les éoliennes (1), que cet organisme publie enfin les résultats des ces études, analyses et enquêtes.

Il faut savoir aussi, les zamis, qu’en raison de la sécheresse qui sévit en France (sauf en Corse), l’énergie hydroélectrique voit sa part de la production électrique française diminuer, ces temps-ci. (2)

Et comme on n’a rien fait pour garder le solaire (une seule usine en France, à Grenoble), que reste-t-il à Ségolène comme sources d’énergie renouvelable, pour pouvoir affirmer de telles âneries ?

Il y a bien la Rance, et l’usine marémotrice du notre vieux Charles… mais elle est bien seule dans sa catégorie.

Plus vraisemblablement, il a fallu, comme d’habitude, avoir recours aux centrales à charbon et à fioul (3)… mais ça, on ne nous le dit pas !

Je vous laisse méditer et argumenter, car je ne suis pas un ingénieur, mais un simple randonneur, qui essaie d’ouvrir les yeux sur ce qui déplaît aux bobos.

Alain de Carguier

(1) www.anses.fr/fr/content/impacts-sanitaires-du-bruit-généré-par-les-éoliennes

(2) Pour suivre jour par jour, heure par heure, l’origine de la production électrique en France, voir le site de RTE : http://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique

(3) http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/la-centrale-de-cordemais-plein-regime-4739022