EOLIEN EN MER

20 novembre 2023

4 ONG demandent à l’État de réviser sa stratégie sur l’éolien en mer et enclenchent une procédure légale.

Communiqué de presse du 20 novembre 2023 :

Wild LegalGardez les CapsSea Shepherd FranceDéfense des Milieux Aquatiques lancent une procédure afin de contraindre l’État à réviser sa stratégie sur l’éolien en mer. Sont en cause des carences graves dans la protection du milieu marin, relevées par les scientifiques dans le cadre du déploiement massif et accéléré de cette source d’énergie.

Une action qui tombe à pic, alors que s’ouvre ce lundi 20 novembre le débat public de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP),  » La mer en débat « , sur l’avenir de notre littoral, de la biodiversité marine et de l’éolien en mer. Un débat d’ores-et-déjà éclairé d’une parole scientifique soulignant que la planification actuelle de l’éolien en mer doit être revue afin d’éviter une destruction irrémédiable des habitats et de la faune marine.

“ Le parc éolien de Saint-Brieuc n’est ni fait, ni à refaire ” 

… concédait Hervé Berville, le secrétaire d’Etat à la mer lors des Assises de la mer, le 22 septembre 2022. 

Déjà alourdi par ces aveux peu flatteurs du gouvernement, un débat public d’ampleur sur l’avenir de notre littoral, de la biodiversité marine et de l’éolien en mer se tiendra du 20 novembre au 26 avril 2024. Un débat d’ores-et-déjà éclairé d’une parole scientifique unanime soulignant que la planification actuelle de l’éolien en mer doit être revue afin d’éviter une destruction irrémédiable des habitats et de la faune marine. Lire la suite sur le site de l’Association Gardez les Caps => https://2gpgf.r.a.d.sendibm1.com/mk/mr/sh/6rqJ8GoudeITQLiYNSlYpNvT9EX/lFve4ovM7PGi

15 Novembre 2023

L’association Les Gardiens du Large ont, sur leur site internet, une rubrique « Le petit journal », qui recense au jour le jour les informations concernant l’éolien, et plus particulièrement l’éolien en mer :

https://www.gardiensdularge.org/petit-journal

Une mine !

A lire également, leur dernière newsletter (numéro 11) :

Juillet 2023

Communiqué des GARDIENS DU LARGE

LE SCANDALE DES EOLIENNES EN MER (TRIBUNE)

Ecrit par Catherine BOUTIN

© Shutterstock

Focus sur 6 sites d’éoliennes en mer : Le Tréport, Fécamp, Courseulles, Saint-Brieuc, Saint-Nazaire, Noirmoutier.

Tribune de Catherine Boutin, membre du collectif « Pour Un Littoral Sans Eolienne », membre de Contribuables Associés


Six usines d’éoliennes en mer prévues au Tréport, Fécamp, Courseulles, Saint-Brieuc, Saint-Nazaire, Noirmoutier ont été attribuées dans le cadre des deux premiers appels d’offres en 2012 et 2014.

A ce jour seul le parc de Saint-Nazaire fonctionne depuis novembre 2022.

Une emprise forte du domaine maritime par ces usines le long du littoral

Les sites sont prévus le long du littoral à 10-15 km des côtes, alors que la distance moyenne du rivage des parcs éoliens offshore en mer du Nord en 2019 était de 59 km.

Hornsea One au Royaume-Uni et EnBW Hohe See et EnBW Albatros en Allemagne sont actuellement les parcs éoliens les plus éloignés du rivage avec plus de 100 km

Deutsche Bucht (Allemagne) suit avec 92 km.

Les 401 aérogénérateurs de 6 MW et 8 MW doivent atteignent des hauteurs allant de 190 à 211 m, comparables à celle de la Tour Montparnasse.

Le gigantisme et l’étalement de ces 6 usines condamnent un espace marin d’environ 600 km² (où 6 fois la surface de Paris) et amputent d’autant l’activité de la pêche artisanale locale.

L’emprise des éoliennes en Manche, conjuguée au Brexit condamnent définitivement la pêche côtière normande et des Hauts-de-France.

A titre d’exemple, la concession accordée pour le projet du Tréport est de 108 km² qui s’étend à 143 km² pendant les travaux et probablement après pour des mesures de sécurité pour la navigation. 

Malgré des tarifs renégociés en 2018, ils restent les plus élevés d’Europe

Les différents recours effectués par les associations ayant retardé la construction des éoliennes, les autorités françaises ont pu renégocier les contrats de 2012 et 2014 à la baisse en 2018.

De 200€ et 220/MWh initialement prévus lors des appels d’offres, les tarifs d’achat varient actuellement de 131 à 155€/MWh selon les sites.

Cependant, ces tarifs restent exorbitants car :

– le marché de l’électricité s’élevait en 2018 à 40 EUR/Mwh

Les tarifs des parcs marins étrangers se situaient en 2018-2019 à :

– sans subvention aux Pays-Bas à 72€ maximum pour une technologie de fondation fixe,

– 98,3€ pour une technologie innovante du flottant

– 44€ pour le projet éolien en Mer de Dunkerque négocié en 2019.

Plus cher que le coût de 2 EPR de Flamanville

Le Directeur de cabinet du Premier ministre (2017- 2020). M. Benoît Ribadeau-Dumas, estimait le coût des 6 projets en mer à 38 milliards €. La renégociation 2018 a permis de le réduire de 30% soit 26,6 milliards €.

En contrepartie, les consortiums n’auront plus à financer les frais de raccordement au réseau de transport que RTE devra supporter (Budget cible de près de 2 Md€).

Ils obtiennent entre autres la concession gratuite de l’espace maritime pendant 40 ans.

De plus, diverses subventions leurs sont accordées : 600 000€ pour les fondations en béton pour le site de Fécamp, 10 millions € au fabricant allemand d’éoliennes Siemens  en 2021… 

L’extension des infrastructures des ports de maintenance pour le stockage du matériel et la construction de locaux sont à la charge des départements, régions, et des lignes à haute tension sont à construire…

Un certain pourcentage de participations de la Caisse des dépôts dans les sociétés….

30 milliards seront au minimum nécessaire au fonctionnement de ces 6 usines (5 milliards d’euros par site) : plus de 2 fois le prix de l’EPR de Flamanville estimé le 16 décembre 2022 à 13,2 milliards €. Lire la suite => https://www.touscontribuables.org/les-combats-de-contribuables-associes/eoliennes-en-mer